La Méthode « Wa-Jutsu » créée par Maître J.J.QUERO le 25 décembre 1982 est basée sur ses études effectuées dans les Ecoles Traditionnelles Japonaises de Ju-Jutsu, d’Aiki-Jutsu ainsi que sur quelques spécialités armées appartenant au « Shin-Budo » (ensemble des arts martiaux Japonais pratiqués en tant que Voies éthiques – chemins de perfectionnement de l’homme en quête de lui-même). Toutes ces techniques choisies, classées, assemblées et jointes à un idéal devinrent celles de la Méthode « Wa-Jutsu ».
En choisissant le terme « Wa-Jutsu » pour dénommer sa méthode, M° J.J. QUERO a voulu élever « Jutsu » la progression technique, la pratique, avec l’idéogramme « Wa » qui le gouverne totalement et qui signifie accord, harmonie, paix.
Qu’est-ce que le Wa-Jutsu ?
C’est une méthode de ju-Jitsu traditionnel japonais. Plus qu’une activité physique et sportive, le ju-jitsu traditionnel est également un art et une culture qui offre une vision du monde. Cet art martial est en effet un outil efficace pour apprendre à se connaître et respecter les autres : » un seul être est à vaincre dans les arts martiaux, c’est soi-même » disent les japonais.
Précisons dès maintenant que le ju-jitsu n’est pas un sport de combat mais un art martial. La différence réside dans la finalité de ces deux voies bien distinctes. L’une privilégie la victoire, bien temporaire, sur autrui alors que l’autre se fonde sur l’évolution de toute une vie.
En apparence, cette distinction peut paraître ténue. En réalité, elle influence toute la conception artistique et sportive de la pratique et transparaît dans la pédagogie employée.
Un art
Lutte chinoise importée au Japon, le ju-jitsu était à l’origine un art de guerre utilisé sur les champs de bataille par les samouraïs. Il est apparu de façon systématisée au 17è siècle et s’est développé jusqu’au 19è siècle. Ainsi codifié par les maîtres japonais, il devint un art de santé au service de l’homme, une véritable voie d’évolution humaine. Avec le temps, diverses écoles développèrent tels ou tels aspects du combat; ainsi apparurent des disciplines aujourd’hui connues sous la terminologie Aikibudo, Karaté, Aikido, Judo. Le Ju-Jitsu en constitue la racine.
Il fit son apparition en France en 1936 mais est resté longtemps inconnu face au succès rencontré par le judo.
Cet art martial est fondé sur l’étude des déplacements, de l’équilibre, de la coordination entre la respiration, le corps et l’esprit
Les jujitsukas qui travaillent ensemble recherchent l’harmonie, la souplesse et non la dualité. A ce titre, ils ne sont pas des adversaires mais des partenaires.
Un sport
Le ju-jitsu, art martial japonais, est à but non compétitif, ce qui ne l’empêche pas d’être un sport à part entière car les progrès artistiques et humains évoqués précédemment passent par un travail important sur soi. C’est en effet à force de transpiration dans un kimono sur le tatami que le jujitsuka progresse.
Le ju-jitsu est un art d’attaque et de défense à mains nues, avec ou sans armes, contre un ou plusieurs adversaires armés ou non, utilisant à la fois les armes naturelles du corps (pieds, poings, coudes), les projections, les étranglements, les luxations et les armes (bâton, poignard, sabre).
A travers la pratique des » katas « , mouvements stylisés toujours pratiqués dans le même ordre, qui combinent à la fois maîtrise technique, respiration et concentration, les pratiquants découvrent le sens des mots harmonie et souplesse (« ju » ; « jitsu » signifiant l’art, la technique).
Une culture
La devise de Jigoro Kano, fondateur du judo et grand pédagogue, est reprise par les pratiquants de ju-jitsu traditionnel.
La finalité du ju-jitsu est : » entraide et prospérité mutuelle « . Dès le commencement de la pratique, les jeunes comme les adultes apprennent à travailler avec les autres, à suivre l’étiquette du dojo (lieu de la pratique), à suivre un enseignement, …
Tous les pratiquants de ju-jitsu suivent un code d’honneur qui est vécu en même temps que les techniques sont assimilées. Elles correspondent à un haut idéal humain qui rappelle les règles non écrites de l’antique chevalerie : la politesse, le respect, le courage, la rectitude, la bienveillance, l’amitié, …
Autant de valeurs qui font parfois cruellement défaut dans notre société mécanisée.
Au bout de quelques temps les pratiquants tissent des liens entre eux :
– parce qu’ils travaillent ensemble,
– parce qu’ils respectent une hiérarchie et des valeurs.
La progression technique
La progression technique que nous suivons est celle définie par l’Académie Européenne de Jujitsu Traditionnel. Elle vise à :
– donner aux jeunes un solide bagage technique et un développement psycho-moteur complet,
– apporter aux adultes des outils au service de la santé du corps et de l’esprit,
le tout dans une atmosphère de club à la fois dynamique et chaleureuse.
Les généralités
Acquisition des bases conceptuelles et des schémas corporels fondamentaux: esquives, stabilités, chutes, éducatifs, concentration, exercices respiratoires et apprentissage des ressentis intérieurs /énergie.
Le kata (debout et en position agenouillée)
Il s’agit d’une suite de mouvements stylisés, toujours pratiqués dans le même ordre qui visent à illustrer tel ou tel principe technique. Dans le kata, pas d’opposants, pas d’adversaires mais des partenaires soucieux de l’harmonie, du détail, du geste juste. Véritable alphabet de la discipline, il fait appel :
– à la maîtrise technique
– à un travail respiratoire
– à la concentration
La self-défense
Même si la self défense apparaît comme secondaire au regard des objectifs primordiaux, apprendre à se défendre en cas d’agression reste un des objectifs du pratiquant de ju-jitsu traditionnel.
Les défenses se travaillent essentiellement à partir d’attaques sous forme de saisies et de frappes, selon un rythme adapté à l’âge et aux possibilités des pratiquants.
Pour les enfants et les adolescents, l’aspect ludique est très important et l’encadrant-bénévole varie souvent ses cours afin de les rendre attractifs.
Tous les mouvements ou les techniques dangereuses ont été enlevées de l’enseignement. Les clés, les luxations et les étranglements ont été retirés de la progression « enfant ». Elles n’apparaissent qu’à la ceinture bleue qui ne peut être obtenue qu’à l’âge de 15 ans au minimum.